vendredi 30 avril 2010

Save the Frog Day

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Aujourd'hui 30 Avril 2010, c'est le savethefrogs day, une journée de sensibilisation et d'information à l’initiative de l’ONG Save the frogs (http://www.savethefrogs.com/day/index.html).

En effet, selon la liste rouge publiée en 2009 par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 30 % des amphibiens (crapauds, salamandres, tritons et grenouilles) connus sur Terre courent un risque d'extinction. Kerry Kriger, fondateur et directeur de Save the frogs explique que "La plupart des grenouilles évoluent dans un double habitat, terrestre et aquatique. De plus, leur peau perméable absorbe facilement les produits chimiques toxiques, ce qui les rend particulièrement sensibles aux perturbations de l'environnement" . 

Même si les grenouilles de notre mare sont loin d'être une espèce menacée, elles sont elles aussi particulièrement sensibles à leur environnement. Par solidarité avec nos amis amphibiens, CoCyclics et ses blogamis s'associent donc à cette journée de la grenouille : 

Respectons la nature
Sauvons les grenouilles



[Et faites tourner]

jeudi 29 avril 2010

Teasing inside

Vous connaissez le vieil adage qui dit : ce sont ceux qui en parlent le moins qui en font le plus ?
A moins que ce ne soit, ceux qui en parlent le plus qui en font le moins ?

C'est pas faux.

Les Siwès Chronicles affichent 470 000 SEC*. J'écris pas moins de 5000 SEC à chaque session, donc ça galope, ça galope, mais du coup, je n'ai pas le temps pour grand chose d'autre. Notez que je suis ravie, et qu'il est heureux que facebook et le forum de CoCyclics existent pour que je puisse parader. On me traite d'affreuse sadique et de teaseuse professionnelle.

Le problème, c'est que je vais déborder c'est sûr, et je me demande déjà de combien de signes les fils de Baxian + l'invité surprise (hé hé) vont rallonger la sauce. Ce n'est pas un véritable problème, après tout 50 ou 100 000 SEC de plus, avec une bonne relecture qui va trancher dans le gras (au moins 50 000 SEC), ça ramènera le roman à des proportions honorables.


Bon je vais déborder, c'est sûr. Ecrire en 30 000 SEC:
La scène de Tadjal * PAN *
Celle où Siwès terrorise * PAN PAN *
Et où elle * PAAAAAAN *
Celle où le feu d'herrès * PAN PAN PAN PAN PAN *
Et que Baxian * AHHHHHHHH *
Puis où, * LIFE IS A BITCH *
[Là on a 30 000]
Pour sortir les mouchoirs sur le * NOOOOOOON * 
Vite, allons au * BIIIIIIIIIIP *
Pour la réveiller et * BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP / mes lecteurs me haïront pour toujours *
[Là on a bien au moins 50 000, parce que je passe les émoluments, sans compter le *Biiiip *]


Allez, on se donne un nouveau planning :

  • Mai : Boucler le fil directeur de Siwès.
  • Juin : Rajouter le fil directeur de Baxian + invité surprise. * sautille sur place et se sent l'âme d'un Machiavel niveau 3 *
  • Juillet : Relecture globale.
  • Août : Livraison Silène Blackwatch Nereij.
  • Septembre : candidature cocy (je serai déchue de mes droits de toute puissante administratrice. ^_^)
  • Octobre-novembre : phase 1 (alpha-lectures)
  • Décembre : phase 2 (je corrige)
  • Janvier-février : phase 3 (bêta-lectures)
  • Février: phase 4 (je corrige.)
  • Mars: fin du projet.


Mince. Mon planning (über-optimiste) dépasse de 3 mois l'objectif initial. Pile le trimestre perdu pendant que je donnais mes cours d'ergonomie. Je vais essayer de gagner un peu de temps sur Mai-Juin-Juillet-Août.
Parce qu'il ne faut pas oublier qu'un jour ou l'autre, mon éditeur va me fouetter pour les corrections d'Au Sortir de l'Ombre. Hé hé !

NB : Vivement demain soir. Il y a les nuits zébrées de nova à Brest. Mon chéri y va. Whouhouhou ! Je vais me faire ma nuit de l'écriture perso ! ^_^

*SEC: Signes Espaces Comprises.

mardi 20 avril 2010

Avancées toujours

Je suis sûre que je vous fatigue avec mes avancées (je plains les abonnés facebook & twitter.) N'empêche que je m'imagine boucler le premier jet sous un mois, un tout petit mois. La meilleure recette, cela reste d'écrire tous les jours,  histoire de rester dans le bain. Pas de question à se poser devant son PC le soir, il suffit de poursuivre ce qu'on a commencé a veille. Il y a un autre secret, celui de réfléchir entre les séances.

Je mets à profit mes trajets en voiture, quand je suis seule avec la musique, mon catalyseur. C'est à ce moment-là que tout se décide en réalité. J'enregistre les scènes, je les passe et repasse dans ma tête. Ce qui est amusant, c'est que j'ai beau préparer, je digresse au moment de choisir les mots. C'est là que les personnages se libèrent de mon carcan. Chacun a ses mécanismes et sa cohérence propre, et j'ai beau m'échiner, aucun n'est assez docile.

Je suis si contente d'avancer de la sorte, eh eh ! Ce qui me réjouit aussi, c'est que ce texte n'est pas dénué d'optimisme. Je n'oublie pas la part de rêve, et j'espère que mes bêta-lecteurs se régaleront avec.

Voilà, un post à 100% puant d'auto-satisfaction de fierté, et tout, et tout, avec des chevilles énooormes, cela va sans dire. N'empêche vaut mieux, parce qu'après le premier jet... il y a la relecture ! -_-
Là, je vais moins rigoler.

edit : oups, je suis à 437 000 SEC. Histoire de comparer avec le précédent article.

vendredi 16 avril 2010

Let's dream together

Je rêvasse.
Il se peut que je me commande un dessin.
Je n'ai pas trouvé le crédit de la photo, hélas.

On va travailler ce soir mes amis.
418 000 SEC au compteur.
L'émotion est en marche.
Siwès n'est qu'un rêve, après tout.

jeudi 8 avril 2010

Siwès Chronicles, still in progress

J'ai regardé les archives d'avril 2009. A la même date l'an dernier, ASLO en était à 57% de sa dernière grosse relecture avant la traque aux coquilles, et Silène venait d'apprendre que La saveur des figues serait publiée aux éditions du Jasmin (parution imminente).

Alors j'ai cherché plus loin, et je suis tombée sur début mai, la pensée de reprendre le cycle du Cinquième Cercle.  J'ai donc cherché encore ! J'ai vu que l'an dernier au moins, à la même époque, j'avais des jours à solder pour ma pomme... Pas cette année.

Enfin, je suis tombée sur l'annonce en juin (preuve s'il en est que je n'ai pas beaucoup communiqué sur mes hésitations quant au chantier qui s'annonçait.) Je travaille sur les Siwès Chronicles depuis Juin 2009, et j'ai atteint hier la barre fatidique des 80% rédigés en 10 mois, sachant que de Janvier à Mars j'ai très peu écrit.

J'explose mes records de productivité. Il faut dire que le monde d'Es, je maitrise. C'est nettement moins coton que pour ASLO où je transpirais dès que je touchais aux décors, us et coutumes. A l'origine, mon plan, c'était un an, premier jet et corrections comprises. Si on exclut mes 3 mois de pause, je ne suis pas si loin de mes objectifs.

Je suis ravie. Je vais donc vous faire des révélations.

Dans les Siwès Chronicles, il y a des histoires d'amour. Il y a des hommes, des femmes, des combats, des fabuleux, ça excite le romantisme, non ? C'est la grande nouveauté par  rapport à ASLO. Mes humains ont le droit de folâtrer.


(Je vous sens déçus ?)
J'ai un faux triangle amoureux, et de la jalousie. J'ai tout raconté hier soir à Silène, elle a validé le schéma relationnel et les complications. Je n'en pouvais plus de garder ça pour moi, sans compter qu'un sujet s'est ouvert sur l'amour sur le forum de CoCyclics. Rassurez-vous, on est loin de tomber dans la guimauve. C'est un roman boules de feu et dragons quand même !

mardi 6 avril 2010

Vis-ma-vie d'auteur de l'ombre

Depuis certaines discussions au salon du livre, je pense à vous écrire à ce sujet. Vous savez, être auteur de l'ombre, c'est-à-dire auteur méconnu ou plus simplement qui ne vit pas de sa plume, c'est une situation difficile, plus qu'on ne le croit. (Les lignes suivantes ne s'appliqueront pas à tous les auteurs, mais je pense qu'un bon nombre s'y reconnaitra.)

Au début, vous écrivez en cachette, sans rien dire à quiconque, parce que voyez-vous, au début, vous manquez d'assurance. Vous avez une idée d'histoire et puis vous commencez, comme ça, dans un train, dans un café, ou juste chez vous,  un soir de tranquillité. Pourquoi ? Les raisons sont multiples. Parmi elles, l'envie inexpliquée de s'essayer à l'exercice, le scénario qui murit depuis longtemps, le fantasme d'accoucher d'une histoire qui surpassera votre dernière lecture...

Souvent, vous avez déjà "commis" plusieurs tentatives (je me souviens avec nostalgie de mes cahiers d'enfant). Un jour pourtant, c'est la bonne, cette fois où le virus vous prend de manière définitive : l'écriture hantera vos jours à venir.

Je ne sais pas si tout le monde en parle. C'est un genre d'étape dans la vie d'écrivain. Après, dès qu'on a un moment de libre, on en profite pour écrire, du moins si on en a envie. On n'en est pas déjà au stade où on aménage son emploi du temps, mais le désir de partager peut surgir. Alors on fait lire à son entourage ; joie, déception, tout dépend. Nous ne sommes pas égaux devant nos familles. De toute façon, la machine est lancée. Je crois bien qu'être auteur, quelle que soit la qualité de nos écrits, c'est viscéral. Cela ne se commande pas.

La marche suivante pour pas mal d'auteurs SFFF, c'est le travail de nouvelles. La nouvelle, c'est génial pour qui maitrise le format : elle concrétise un scénario en un temps assez court. Chez CoCyclics, il y a plein de novellistes. Comme les romanciers, ils travaillent énormément. C'est un passage recommandé, parce qu'en écrivant des nouvelles, on travaille beaucoup sur son style, on apprend beaucoup sur la façon de construire un récit, on expérimente aussi ses premières bêta-lectures... De toutes façons, nouvelliste ou romancier, même combat.

A ce stade, l'envie d'écrire n'est plus l'élément sine qua non. Vous en arrivez à élaborer des approches et des techniques,  un savoir-faire né de l'expérience et de l'expérimentation. L'inspiration n'est plus votre seule muse, vous prenez goût à ce labeur, mais vous en arrivez au nœud étrangleur de cet article.

Le temps, votre ennemi ! Car de votre plume vous ne vivez pas, et le temps que vous lui consacrez, où le trouvez-vous ? Le soir, le midi, le WE.

Un sportif incapable de se passer de ses entrainements ne choque personne en quittant le boulot avec ses baskets. Même chose pour le gars qui court le dimanche matin. Par contre, vous enfermer chaque dimanche pour avancer vos textes, ne remportera pas toujours une franche adhésion de la part de vos proches... (Je ne dis pas qu'il ne faut pas s'aérer, non, pas du tout. D'ailleurs mon mari me laisse tranquille le dimanche, je vous le précise, je ne suis pas un écrivain malmené par les siens.)

Votre passion a ce petit truc gênant commun à nombre de passions : la possibilité que de passion, elle devienne vice. Quelle est la bonne limite ? Suis-je ou pas une bonne mère si je pose une journée pour moi toute seule, pour écrire ? Si une femme s'offre une journée en institut pour respirer, personne n'y trouve rien à redire. Quand c'est pour écrire, ça devient tout de suite différent.

Admettons que vous partiez en WE chez des amis non écrivains. Difficile (pas impossible) de vous isoler une heure ou deux pour avancer. Alors vous y pensez, pas tout le temps, — car être écrivain ne signifie pas être asocial — mais genre, quand vous êtes sous la douche et que vos idées vagabondent... Car il y a toujours un moment où par inadvertance, votre muse frappe à la porte — en général assez fort —, et vous souffle un passage génial. Et là, vous devez notez très vite, sinon, c'en sera fini. L'idée mourra, perdue dans votre mémoire à court-terme. D'ailleurs, c'est en général quand vous êtes en mode "repos" (copains, famille) que surgissent les idées lumineuses. Life is a bitch.

Sauf que vous précipiter hors de la douche à poil et vous jeter sur le bout de papier le plus proche ne contribuera pas à vous faire passer pour une personne équilibrée. Donc, vous patientez en gardant l'idée à l'esprit le temps de vous habiller, puis de retrouver votre carnet. Battre le fer tant qu'il est encore chaud. N'empêche que ça peut vous tomber dessus n'importe quand. Je me rappelle m'être vue rappelée à l'ordre lors d'un apéritif, alors que j'écrivais une note qui m'a par la suite permis de résoudre un gros problème de scénario pour ASLO.

Parce que c'est agaçant pour l'entourage, il faut le reconnaitre.  L'écriture est une maîtresse exigeante, le(la) conjoint(e) ne s'y trompe pas : elle s'invite partout, dans les conversations en premier lieu. Les moindres cinq minutes de libres sont prétexte à noter un paragraphe, voire à ajuster une tournure de phrase. Si la fatigue vous empêche d'avancer, vous êtes doublement irrité, parce que "ça" tourne en boucle dans votre ciboulot sans possibilité d'ouvrir la vanne pour libérer.

Et puis il y a les "deadlines": les clôtures des appels à texte, les plannings pour éviter que l'écriture du roman s'étale sur plus de deux ans. Votre tendre ami(e) soupire le soir quand vous l'abandonnez, d'autres croient à tort que vous êtes drogué(e) d'internet, et d'autres encore ont pitié de vous voir partir déjeuner seul(e) — dans votre voiture pour éviter d'effrayer la populace avec vos grimaces intempestives (il faut bien endosser les oripeaux du dragon-défunt ou du monstre de l'ombre suivant le texte en cours).

C'est une passion envahissante, vous devez le reconnaitre, vous en avez conscience, et même si vos proches vous soutiennent, vous devez les ménager. C'est impératif. C'est pourquoi vous encouragez le développement personnel de votre conjoint(e) — je suis ravie que mon mari aime les jeux vidéos.

Vous vous dites que la publication mettra un terme aux grognements éventuels que vos légers excès en la matière pourraient générer. Grossière erreur, c'est une spirale infernale. Quand vous trouvez votre public, vous partagez vos univers avec lui. Cela nourrit le monstre (ou l'ego, dirait mon mari). Parce qu'il n'y a pas que le temps passé à écrire. Il y a aussi les salons, les copains écrivains...

En vérité, ce qui est terrible, c'est qu'écrire de la sorte est presque aussi contraignant que d'être écrivain pro sur au moins un point. C'est-à-dire que pour produire des textes, il faut écrire, relire, corriger, activités éminemment chronophages. Sauf que ce travail s'ajoute à celui qui nous nourrit et qui nous occupe 5 jours sur 7, d'où le besoin de se transformer en équilibriste du planning.

Bien sûr, c'est un loisir. On y prend plaisir. Mais cela demande une grande concentration. C'est fatiguant. Travailler de jour, écrire le midi ou le soir, c'est presque une double journée. Vous vous couchez lessivé(e). Alors-alors, parfois vous vous faites l'effet d'être surmené(e), pressuré(e) par vos impératifs familiaux et professionnels, et tourmenté(e) par ces histoires que peut-être nul ne lira jamais*.

Je ne nous plains pas, ne vous y trompez pas.
La richesse de nos mondes intérieurs vaut cette peine, même sans récompense de publication.

Cependant, j'espère avoir trouvé l'équilibre qui me permet de tout concilier.

* [Que je me réjouis d'avoir casé Au Sortir de l'Ombre, en voilà un de sauvé.]