mercredi 30 septembre 2009

La chaîne des couvertues

Voilà Blacky me l'a demandé (je ne peux rien lui refuser), donc je fais la fameuse chaîne des couvertures.

Celle qui m'a accroché l'oeil dès le premier regard :


Les perles d'allaya de Gabriel Feraud, couverture par Sébastien Grenier
Celle dont je suis raide dingue :

Le chant d'Elkirit, Olivier May couverture par Zariel
Celle dont j'engagerais volontiers le créateur pour réaliser la couverture de "Au Sortir de l'Ombre" :

Le shogun de l'ombre, Jerome Noirez, illustration par Aurélien Police

Mais comme je ne sais pas à qui la redonner... A vous de voir !

mardi 29 septembre 2009

La complexité du lecteur

Pendant que Beorn écrit sur le découragement des auteurs, de mon côté je ne redescends pas de mon tapis volant (les nuages, c'est trop commun).

Hier, mon collègue R. m'a écrit un mail post lecture sur ASLO*, super enthousiaste, et il faut bien le dire, ça m'a fait chaud au coeur (comme chaque retour positif que j'ai eu de la part des uns et des autres — ça deviendrait très très facilement une drogue - il faut vite que je finisse les Siwès Chronicles pour y retoucher). Je suis montée à 1 000 pieds de plus, ce qui fait que je dois flotter à peu près à 12 000 à l'heure où je vous écris.

C'est fou n'empêche, chaque lecteur se fait sa propre lecture (ça ne veut rien dire, mais si je m'explique, vous allez me comprendre). Par exemple, R. n'a eu aucun souci, ni avec les scènes d'action, ni avec les personnages, ni avec la complexité de l'intrigue, rien. Sur la même version, j'ai eu un lecteur qui trouvait que je ne rappelais pas assez certaines choses, et j'en ai eu un autre qui m'a reproché le contraire. Mais ce qui est cool, c'est que maintenant, si j'ai un doute suite à un commentaire, je peux m'exclamer (aussi modestement que possible du reste):
"Je verrais ça avec mon éditeur."
Mouahahahahahahah !
* Ultimate Happiness *

Mais revenons au lecteur.
Ce qui me sidère, c'est la résonnance particulière du texte en fonction du lecteur. Vous me direz que j'ai mis le temps avant de le réaliser. Cependant, il y a une différence entre être au courant, et observer le phénomène de près.

On parle souvent "des goûts et des couleurs" de chacun pour se montrer sous un jour tolérant, même si en son fort intérieur on a des ? et des ! et des ?!! qui se bousculent — quoi il y a des gens qui n'aiment pas ce qu'écrit Neil Gaiman?!!. En vérité, on accepte, mais on ne comprend pas et on ne peut pas vraiment comprendre puisqu'on ne dispose pas d'un accès à ce que chacun se dépeint dans son monde intérieur.

Tout cela me rappelle l'allégorie de la caverne de Platon. Sauf que cette fois-ci c'est le roman qu'on projette sur la caverne du lecteur. Il faudrait voir par ses yeux pour le vivre de la même façon que lui. Ce qui est impossible bien sûr, mais en le faisant parler, on peut apprécier quels reliefs du roman ont orienté sa lecture. Ensuite en gros, en faisant le rapprochement avec la ligne directrice qu'on a travaillé, on peut saisir son angle de perception.
- L'identification aux personnages.
- Le mode "enquête" (comprendre à l'avance ce qui se passe).
- La curiosité.
- Le penchant sadique (muf muf muf).
- Le mode navigation (emporté par les flots).
Etc.

C'est fascinant. Mais disséquer les retours n'est pas suffisant, il me semble.
Prochaine étape de l'expérience : ligoter le lecteur, le brancher et obtenir des images.
(Je parie que tout de suite, il y a moins de lecteurs qui se bousculent au portillon.)

* Evidemment, je ne fais plus lire ASLO maintenant qu'il a trouvé un éditeur, mais je ne pouvais raisonnablement pas l'arracher à ceux qui en avaient commencé la lecture. Je pense que cela aurait été mal vécu :D Je suis trop généreuse, je sais, je sais.

lundi 28 septembre 2009

J'écris un peu quand même

Je suis tellement occupée que je n'ai pas le temps de twitter. C'est dire. Entre le forum de CoCy ce WE, la recherche de solution, le parfum de la violette, le carrelage de la salle de bain, et tout et tout, je n'ai pas grand temps.

J'ai quand même pondu vite vite les 6000 sec* qui me séparaient du seuil fatidique des 40% de rédaction des Siwès Chronicles.

Ca méritait d'être dit.
Mais alors par contre, mes personnages sont nettement moins coopératifs que ceux d'ASLO.
Dans ASLO, on a une équipe soudée, consciencieuse, mesurée.
Dans les chronicles, on a surtout de fortes personnalités qui n'en font qu'à leur tête. On ne sait jamais ce qui va traverser l'esprit de Siwès, Baxian fait des cachotteries, Tomas rumine dans son coin, Hellone a surtout envie de trucider du méchant et Tadjal entretient son goût de l'aventure en épaulant Siwès dans ses frasques. C'est un beau bordel que voilà.

Enfin bref, ça avance bien tout ça.
Je suis contente.

samedi 26 septembre 2009

Spaceship

CoCyclics. J'ai l'impression d'être l'amiral d'un spaceship type Battlestar, avec le prestige mais aussi les soucis.

Je dois m'assurer de conduire la flotte à bon port. Lequel? On ne sait pas exactement, on tient le cap, on a nos lignes de conduite et on progresse consciencieusement. Avec prudence et mesure, en gardant à l'esprit nos valeurs: travail, solidarité et bonne humeur.

Récemment, j'ai senti en consultant les relevés de navigation que le navire craquait de tout bord. Les battlestar de type Pun ne sont plus supportés depuis 2007, et vu le nombre d'occupants à bord ainsi que l'acharnement des robots à nous prendre d'assaut, l'amenuisement de nos ressources SQL est devenu préoccupant. En juin, les premiers signes de fatigue nous ont déjà livrés au silence pendant plusieurs jours. Et puis, les discussions en cours sont devenues de plus en plus problématiques à gérer pour l'équipe. On en était à l'âge de pierre électronique, ou presque.

Cette semaine, j'ai proposé de migrer vers une structure phpBB. Le navire serait plus solide et les facilités d'administration nous permettraient de tenir la charge. J'ai entré les paramètres, lancé les simulations, fait un premier essai à blanc, avant de lancer le compte à rebours. Tout le monde s'est déconnecté. La migration numérique nous a happés.

Normalement, on aurait dû arriver pile au résultat calculé et non manquer de s'écraser à côté du but. On y a laissé des plumes en route. Heureusement, mon équipe a stabilisé le vaisseau, lancé les opérations pour remettre de l'ordre, et tout le monde y a mis du sien.

Il manque encore un peu de peinture, et certaines absences sont préoccupantes. Mais on va ramener les sujets et les messages manquants. Bientôt, tout sera stabilisé. Personne ne râle, tout le monde serre les dents, et au bar du navire, c'est la cohue, comme naguère ou presque.

Ce n'est pas sur tous les forums qu'on vit une pareille migration sans charger l'administrateur.

lundi 21 septembre 2009

Le temps des interrogations (sur le nom d'auteur)

Pas doutes, hein, interrogations.
Les interrogations spéciales du Wannabe Auteur qui va être publié pour la première fois.

J'ai envie de signer Syven, tout simplement.
Parce qu'avec le temps, c'est devenu mon deuxième prénom, voire c'est devenu ma seconde identité (avec le petit côté super-héros en prime).
Parce que j'ai un public fidèle sur le web qui le connait (je vous envoie des brassées de petits coeurs mes lecteurs, je vous voie dans mes stats, et je vous aime !)
Parce que j'ai l'impression que ça se retient bien.

* cherche d'autres arguments *
Heu, c'est joli.

Et puis il y a eu ce rêve.
La caméra sourde qui tremble et qui tangue, floue sur les coins, en descente dans le fond de la librairie Dialogue de Brest, qui s'approche du rayon SFFF et qui me montre une étagère, et Syven qui se détache sur la tranche d'un livre.

Ceci est carrément un appel à haute valeur ajoutée de commentaires objectifs et subjectifs.
Si vous étiez à ma place, Syven? Pas Syven?
Ca vous donne envie d'acheter vous Syven?
Vous aimez Syven? Oui, non, pourquoi?

PS d'anticipation: pourquoi pas mon vrai nom? J'aime bien séparer le travail du reste.

vendredi 18 septembre 2009

Le goût de la victoire

Alors, vous me direz, qu'est-ce que ça change d'être propulsée du stade apprentie au stade auteur ?

Je vais régulièrement sur le site des éditions du Riez pour soupirer de béatitude devant les couvertures. Le mois prochain, j'achète en souscription les Sombres romantiques. Mon mari compte acquérir la loi du désert. C'est passé en tête de Pile A Acheter. Je me demande si je vais pas faire collection, comme pour les novellas de Griffe d'encre.

Je rêvasse au sujet des corrections à venir.
Je m'imagine ce que ça fait de tenir le produit fini.
Je me demande comment il sera accueilli par la critique.
Je ne me rends pas bien compte que je vais passer de l'autre côté des stands dans les salons.

Je me dis que je n'ai pas trimé pour rien.
Je me dis que j'ai beaucoup de chance.
Je me dis que j'ai encore plein de choses à apprendre.
Mais je me sens confiante. Je sais ce que j'ai à faire.

Présentement, je révise mon bescherelle (je vous conseille les tests: http://www.bescherelle.com/tests.php)
Tata Syven dit :
On devrait tous réviser notre bescherelle une fois par an.

Et je travaille sur les Siwès Chronicles.

Dommage que j'aie été malade cette semaine. Je n'ai pas avancé énormément. Mais le récit commence à prendre une tournure très intéressante. Mes personnages sont campés sur leurs lignes directrices et tout s'emboîte à merveille. C'est un roman éminemment héroïque, presque homérique.

J'ai l'impression que je ne dois surtout pas m'arrêter d'avancer, parce que je ne veux pas que l'écriture s'étale. Je projette une fin de rédaction pour avril 2010 au plus tard, au mieux pour décembre, mais je crois que c'est râté. Si je veux le développer correctement, je ne dois pas bâcler.

Les chroniques de la guerrière fantôme affichent 184 600 signes espaces comprises.



Note: il est finalement très improbable que mon effigie trône au salon du livre 2011 (à mon grand regret), mais c'est pour une raison plus surprenante qu'attendue : en gros les éditeurs indépendants ne s'y rendront pas si comme en 2010, on leur propose de doubler les tarifs des stands.

Mes pauvres amis, il semblerait que l'on cherche à nous standardiser nos lectures.

Des infos ici

mardi 15 septembre 2009

Les éditions du Riez

Ce qui est rigolo, c'est que c'est mon centième message sur ce blog. Enfin, le centième à propos d'Au Sortir de l'Ombre. Ce WE, j'ai failli vous pondre une petite rétrospective. Mais mon état grippal vous a épargné ce supplice.

De toute façon, les rétrospectives marquent les fins. Or, l'aventure commence ! Au Sortir de l'Ombre n'est qu'un titre provisoire.

J'ai hâte que mon éditeur lui en trouve un bien.


Oui, vous avez très bien compris, je me retiens de crier victoire et de courir en rond dans le jardin depuis mercredi dernier. Parce que je l'ai
reçue ma bonne nouvelle !

Dans ma boîte e-mail. Je l'ai découverte sans être préparée. J'ai un bouclier anti-refus, pas anti-oui. On n'imagine pas qu'il faut se préparer à ce point pour encaisser des bonnes nouvelles.

J'ai pris une telle claque que dans l'ordre, j'ai pleuré, frôlé le malaise, puis entretenu un vigoureux mal au crâne. Tout l'après-midi.

Voilà : Au Sortir de l'Ombre (Titre provisoire) paraîtra aux éditions du Riez, a priori au cours du premier trimestre 2011.
 

PS: L'euphorie, ça a l'effet du vin rétro-annuel.
PS2: Je crois que je n'oublierai jamais ce message.

PS3:  Ca tombe bien, aujourd'hui est un grand jour pour les éditions du Riez. C'est la sortie officielle de La Loi du Désert de Franck Ferrick. Il est beau, il donne envie, et pensez qu'il n'est jamais trop tôt pour commencer ses achats de noël !


PS4: Champagne. :D
PS5: Je vais devoir mettre à jour ma bio ! Youpiiiiiiiiiiiiii !

lundi 14 septembre 2009

Remarque en passant

Sur CoCyclics, on m'a dit que j'étais la reine du teasing.
Je trouve que c'est un beau compliment.
 
En tout cas, j'ai la grippe, ou un état grippal, je suis dans mon canap' et j'ai super chaud d'un coup, d'un seul. Il y a peut-être un état de cause à effet.

Mais j'ai l'impression qu'il se pourrait qu'il y ait des remous sur ce blog dans les jours qui viennent. En tout cas, l'aventure de l'édition continue.

Demain, si j'ai de la voix, je promets de prendre mon téléphone.
Ensuite, je vous raconterai.

jeudi 10 septembre 2009

Silence

J'ai un peu de mal à me concentrer en ce moment.
Faignante, je n'ai pas écrit depuis Mardi (à part de la doc en anglais pour le boulot, mais ça ne compte pas).
Les Siwès Chronicles totalisent quand même 168 500 signes.
Pas mal, hein ? Vivement ce WE que je poursuive.
D'autant que j'ai reçu ma doc, je compte visionner ce soir. ^_^

Bon, et sinon ?
Je porte des plumes en boucles d'oreilles.
Et vous savez ce qu'on m'a dit?
Que sans m'en rendre compte, je fais des allégories.

J'ai trouvé ça joli.

lundi 7 septembre 2009

L'imagination qui galope

L'écriture, c'est une drogue. Un shoot, une claque, un rêve éveillé. C'est pour ça que j'écris. De temps en temps, je décolle et je vis des moments indescriptibles, que j'essaie de retranscrire, mais même les mots ne valent pas l'extatisme exalté de la création.

Dernier vol en date, samedi, en pleine soirée, où pendant une minute mon pied a battu la mesure au rythme des basses, tandis que j'étais catapultée dans mon imaginaire. Je ne me rappelle pas de la bande-son, juste des images, lesquelles telle une bande-annonce défilaient et s'imbriquaient à la perfection.

Les Siwès Chronicles affichent 156 000 signes.
Je n'ai jamais écrit un roman aussi vite.
Peut-être qu'il me faudra écrire le deuxième dans la foulée.

samedi 5 septembre 2009

Où est-elle passée?

J'abandonne mes lecteurs sur Haricot primeur, je ne donne pas beaucoup de nouvelle.
Que fais-je donc?

Eh bien, je travaille pardi. Siwès affiche 150 000 signes (oui monsieur, oui madame), et puis il faut que je me mette des coups de fouet au popotin pour le parfum de la violette (oui, j'ai replongé, je bêta-lis un roman pour CoCyclics).

La nuit, je rêve que je vais à Hollywood pour le tournage d'Au sortir de l'Ombre, et qu'on m'appelle par mon pseudo Syven (lu sur mon siège à côté de celui de Spielberg, oui, rien que ça).

Le jour, je fais du shopping, histoire de disposer de la documentation nécessaire pour donner le vie à un étigre.

A bientôt ! (ps: regardez sur mon twitter ! Je suis de bonne humeur!)

mercredi 2 septembre 2009

Une place pour les jeunes auteurs

C'est la grande inquiétude du moment. On la sent percer dans la blogosphère, chez CoCyclics, dans certains articles (comme là). L'anxiété nous gagne, débordant de notre environnement professionnel. Nous nous interrogeons sur l'avenir des auteurs SFFF en France. Parfois de la SFFF: http://mondesf.blogspot.com/2009/08/retour-de-bellaing.html

Avec son label milady, Bragelonne a bouleversé le paysage dans les librairies.
Il y a un phénomène de concentration éditoriale. Forcément, des éditeurs vont en pâtir.
Il semble que les lecteurs aiment mieux la SF anglosaxonne.

On en parle, on explique, et puis on se rend compte. Hier, je suis passée en coup de vent à la fnac (Oh Dialogue, librairie chérie je paierai pour cette infidélité!), et j'ai failli compter le nombre de titres français. Au final je me suis abstenue. En rentrant, j'ai sauté sur le site de Griffe d'encre (j'ai acheté le chant d'Elkhirit et les Prothétiques.)

J'ai envie de fermer les yeux et de poursuivre mon petit chemin sans me ronger plus les sangs. Il n'y a pas beaucoup de place pour les jeunes auteurs dans ce schéma (cf. article pérécdent). Mais ce n'est pas nouveau. Cela fait longtemps que j'ai accepté cette partie du jeu.

Désir d'insouciance ? Peut-être. Le climat n'est pas encourageant dans ma sphère professionnelle, alors me soucier plus des problèmes de l'édition contribuerait à me déprimer, ce que je ne souhaite pas. C'est inutile, et ce n'est pas ce qui va m'empêcher d'écrire. Ma petite Siwès a très envie de s'exprimer, impossible de l'en empêcher.

Mais tout ceci me préoccupe. Au-delà de mon propre petit nombril, j'aime trop les livres, je ne peux pas me satisfaire que de littérature étrangère, et puis je lis de bonnes choses sur CoCyclics. Rendue page 100 des fedeylins, j'ai lâché un gasp! de frustration parce que je n'avais pas encore imprimé la suite. Je n'ai pas reconnu le premier roman que j'ai lu il y a un an. Impossible de lire moins de 50 pages d'affilée. Le travail accompli m'a clouée sur mon siège. Vite la suite.


Quelle solution? Lire et acheter. Roger, mais avec mon mari chômeur, le budget plafonne, impossible de faire plus d'effort.

Chercher des réponses sur le net. Alexandrie? E-books?

Dernière réponse, en inventer une. En inventer une. En inventer une.
Je cherche toujours. La foudre pourrait bien me frapper une deuxième fois.

En l'attente, lire des auteurs français.
Faire de la pub pour tous ceux que j'ai aimés.
Donc poster plus.